Lette ouverte aux pisse-vinaigre.

Je ne résiste pas à l'envie de remettre ce texte un peu dur je le reconnais mais que j'avais écrit dans des circonstances particulières: J'avais proposé un poème pour un site de poésie qui ne publie les écrits qu'après avis d'un comité de lecture. Mon texte a été refusé, ce que je peux accepter sans difficultés, mais avec un avis très dur voire méchant. Les poèmes publiés sur ce site étant des poèmes proprets et académiques, j'avais commis ce poème que je leur ai bien sûr proposé à la publication. Je tiens à préciser que je respecte et que j'aime les poèmes bien construits avec le bon nombre de pieds et les rimes qui vont bien à condition qu'il y ai de l'émotion, du rythme, des belles sonorités et j'admire les gens qui y parviennent. 

Pisse-vinaigre

Et pisse-froid

Je vous conchie

Je n'écrierai jamais

De vers symétriques

Et vos rimes sans âmes

Me désespèrent

Je vous imagine

Compter sur vos doigts rabougris

Les pieds de vos poésies aseptisées

En cherchant dans votre dictionnaire de rimes

Usé pas votre manque d'imagination

Des sons qui sonnent par principe

Je n'ai que faire des principes

Je n'aime que les mots

Qui sonnent pour m'émouvoir

Au rythme de mon coeur

De mes rires

Et de mes larmes

Qui n' iront pas sur vos vers arides

Humidifier la dictature de vos croyances étriquées

Qui enferme la poésie dans une secte

Asséchée !

Comments

[Stan Alerion]

Merci d'être passé. Beau texte bien "hard" aussi mais qui ne semble pas orienté vers les mêmes cibles. Je me trompe ? As-tu un blog que je pourrais visiter ?

[canistrelli]

J'ai vécu la même aventure et j'ai passé un texte vitriolé qui a été accepté, ils n'ont pas compris qu'il les visait, pour dire !!!



Je ne vous aime pas.

Dans un délire de flammes,

Dans le feu de l’enfer,

Mon diable vous conchie,

Il ne vous aime pas,

Vous et vos couches et recouches,

Nous jubilons de concert de vous haïr,

Plus de bienséance, séance tenante,

Je vous emmerde,

Sachez-le !

Satan, prince des mauvais anges est en moi

Autour de moi

Et je fais son office

Il enfourche mon cerveau

Tout au moins

La quintessence rabougrie d’icelui

Il pollue mon intestin

Des mètres de fermentation

Je vous insulte et je vous gaze

Je pense sans lui mais lui ne pense pas sans moi

Entré par mes oreilles, il souffle le désir lubrique

Celui qui vous fait dire que je suis un vicieux

Vous qui êtes au fond chauds comme la braise

Mais refoulés, bridés, liés par la croix,

Depuis que je vous connais

Je remercie le diable de m’habiter

Son entreprise est tellement appliquée

Qu’il met sous mes yeux des femmes hallucinantes

Le gredin sait mettre en valeur l’arrière-train

Les cuisses en feux d’artifices

Et les croupes éclairées par Satan démontent l’espace

Et déchirent la raison

Plein d’envies inavouables

Je plonge dans les splendeurs des chaires

Qu’elles soient illusoires ou palpables

Les panégyriques, les oraisons, les sermons, les prônes,

Rien n’y fera

Loin du regard des hommes et des femmes sages

Loin de vous

Je goûte à ce vice sans vergogne

Il n’est point condamnable

Qui me jettera à la face les souillures de mes frasques

Elles ne sont que caramboles de magicien

D’autant que, le commun des mortels s’épuise à le dire :

Le démon est moribond et Dieu sous perfusion

[Ceher]

c'est bien le citron, ça décape

[Ceher]

Rhoooo comme j'aime ton texte!!! Comme c'est bien envoyé!!! Déjà, par principe, s'auto-proclamer gardien d'une certaine catégorie littéraire, ça me hérisse, mais alors quand ça s'ajoute à un manque consternant d'imagination + une expression guindée à croire qu'ils ont avalé leur parapluie, je dis, BIEN ENVOYE!!!

[younder]

ah, je me souviens de ce poeme. IL réflétait alors une grande colère, je le trouve moins chargé aujourd'hui. Curieux, non ?